PSYCHE, 2022, Jg. 76, Ausgabe 3

Der Aufsatz versucht, den Zusammenhang der Vorstellungen, mit denen Albert Camus’ »Der Fremde« arbeitet, zu rekonstruieren. Er findet ihn in einem phantasmatischen Szenarium von Sohn-Mutter-Szenen, die sich zwischen Einheitsverlangen, Enttäuschung und Aggression abspielen, zwischen bedrohlich anwachsenden Emotionen, deren Unterdrückung und Durchbruch. Dieses Phantasma wird, szenisch interpretierend, in einem Verfahren erschlossen, das dem manifesten Verlauf des Romans folgt, in langsam fortschreitender, zunächst textnaher Analyse die ihn tragende Problemkonstellation entwickelt, diese mit autobiographischen Vorgängertexten in Zusammenhang setzt und von hier aus auf die zentralen Vorstellungen der Gleichgültigkeit, des Fremden und des Absurden blickt.

The article attempts a reconstruction of the way in which the notions operative in Albert Camus’ »The Stranger« hang together. The cohesive principle identified by the author is a fantasmatic scenario of mother-son scenes ranging between desire for unity, disillusion, and aggression and between the menacing upsurge of emotions, their suppression and outbreak. Scenic interpretation finds access to this fantasm with a procedure that follows the manifest course of the novel, enlarges on the central problem constellation via meticulous analysis and (initial) close reading, points up connections with previous autobiographical texts by the same author, and proceeds from there to home in on the central notions of indifference, alienation, and absurdity.

L’article tente une reconstruction de ce qui relie entre elles les représentations à l’œuvre dans « L’Étranger » d’Albert Camus. Le résultat est le scénario d’un fantasme mère-fils où se retrouvent désir d’unité, déception et agressivité, montée menaçante d’émotions, refoulement et levée du refoulement. Ce fantasme, interprété comme une mise en scène, est abordé selon un procédé qui suit le déroulement manifeste du roman, révèle dans une analyse d’abord proche du texte et qui progresse avec lenteur la constellation de problèmes qui en constituent la base, fait ressortir le lien avec des textes autobiographiques antérieurs et, à partir de là, jette un regard sur les représentations centrales de l’indifférence, de l’étranger et de l’absurde.

Jeder narrative Zusammenhang konstituiert eine eigene erzählte Realität, die auf eine charakteristische, signifikante Weise nicht deckungsgleich ist mit der, von der erzählt wird. Im Rahmen eines Sprachkunstwerks stellt sich die Frage nach der Wahrheit im, am und in der Auseinandersetzung mit dem Erzählten grundsätzlich anders denn in allen anderen Kommunikationssituationen: Anders als der common sense es will, bilden literarische Texte – auch autobiographische Erzählungen – Realität niemals einfach ab, sondern bieten »eine Logik eigener Art, die Logik eines in sich motivierten Sinnzusammenhanges«, durch das Wirklichkeit und »dargestellte Wirklichkeit« in ein Verweisungsverhältnis treten, das sich als »Wahrheitsspiel« charakterisieren lässt. In dessen Vollzug eröffnen sich Perspektiven auf Erfahrung und Erkenntnis sowohl der im Text erzählten Realität als auch der lebenspraktischen Realität des Lesers, ein Panoptikum multiperspektivisch dargestellter »Interaktions­formen«. An verschiedenen autobiographischen Erzählentwürfen, insbesondere Fritz Zorns »Mars« und Lauren Slaters »Lying: A Metaphorical Memoir«, diskutiert der vorliegende Beitrag, wie die eigene Lebensgeschichte als Krankheitsgeschichte erzählt werden kann und was dabei auf welche Weise mit dem Leser geschieht. In den Blick geraten so auch allgemeinere Charakteristika und Probleme von Erinnerung, Erfahrung und Erzählung.

Every narrative structure constitutes a reality of its own that differs in a characteristic and significant way from the reality it is talking about. In the context of a verbal artwork, the question of the truth in and about the narrative and in the engagement with it poses itself in an essentially different way from all other communicative situations. Regardless of the demands of common sense, literary texts (including autobiographical narratives) never merely reproduce reality but propose »a logic of their own, a logic motivated by the desire to create a meaningful structure« through which reality and »the account of ­reality« enter into a mutually referential relationship that can be described as a »truth game.« In the course of this game, perspectives open up on experience and cognition both of the reality recounted in the text and of the practical reality of the reader’s life, a panoptical vision of »interaction forms« presented from a variety of perspectives. With reference to various autobiographical narratives, notably Fritz Zorn’s »Mars« and Lauren ­Slater’s »Lying: A Metaphorical Memoir«, the article discusses how life stories can be narrated as stories of illness and what and how things happen to the reader in the process. The purview thus also extends to more general characteristics and problems of recollection, experience, and narration.

Chaque contexte narratif constitue une réalité racontée propre qui, d’une manière caractéristique et significative, ne coïncide pas avec la réalité qui est racontée. Dans le cadre d’une œuvre d’art qui utilise le langage, la question de la vérité de ce qui est raconté et celle issue de la confrontation avec ce qui est raconté se pose de manière fondamentalement différente que dans toutes les autres situations de communication : contrairement à ce que veut le sens commun, les textes littéraires — y compris les récits autobiographiques — ne reproduisent jamais simplement la réalité, mais proposent « une logique propre, la logique d’un contexte de sens motivé en soi », grâce à laquelle la réalité et la « réalité représentée » entrent dans une relation qui peut être caractérisée comme un « jeu de vérité ». Ce jeu ouvre des perspectives sur l’expérience et la connaissance tant de la réalité racontée dans le texte que de la réalité vécue par le lecteur, un panoptique de « formes d’interaction » représentées avec une multiplicité de perspectives. En s’appuyant sur différents récits autobiographiques, notamment « Mars » de Fritz Zorn et « Lying : A Metaphorical Memoir » de Lauren Slater, cet article étudie comment un auteur peut raconter l’histoire de sa vie comme celle d’une maladie et ce qui se passe alors pour le lecteur et de quelle manière. L’attention se porte ainsi sur des caractéristiques et des problèmes plus généraux de la mémoire, de l’expérience et du récit.